Que faudra-t-il de plus … pour changer de regard ?

22 Avr, 2020 | Alimentation saine, Inclusion sociale et solidarité

Quel monde pour demain ?

Exploitation débridée des ressources, pollution, réchauffement climatique, creusement des inégalités, disparition des espèces, pandémie mondiale…

Cette liste non exhaustive est en fait un processus en chaîne à l’échelle de la planète devant lequel chacun a le droit de se sentir impuissant…

Mais réaliser que chacun de nous, individuellement, a le moyen d’agir est une étape déterminante pour inverser ce processus.

Espérons que cette crise du covid-19 nous donnera massivement la force de changer notre regard…et de le faire sans plus attendre.

 

Demain ne pourra plus être comme hier …

Décider aujourd’hui de changer de regard, alors que des personnes qui nous sont chères meurent ou sont menacées et que d’autres prennent des risques tous les jours, est une preuve d’optimisme indispensable pour continuer à vivre et à espérer… également pour préparer le monde d’après.

Nos choix de consommation pourraient changer la donne… en prendre conscience est essentiel

Le consommateur est l’acteur potentiel d’une mutation qui peut le faire passer de victime à … régulateur, notamment grâce à sa précieuse carte bleue !

Ainsi, j’ai le pouvoir de :

Questionner les conséquences de ma consommation sur trois plans : ma propre santé, la santé de la société dans laquelle je vis, la santé de la planète…en exigeant de connaître les véritables impacts engendrés par la fabrication de tout objet de consommation ;

Remettre en question l’automatisme du « prix le moins cher » comme facteur prépondérant de ma décision d’achat. Parce qu’un produit pas cher, est presque toujours un produit irrespectueux de l’homme et de l’environnement ;

M’affranchir d’un marketing incitant « à toujours acheter plus »,  en reprenant la main sur mes besoins véritables. Passer d’un consumérisme à tout-va à une forme de sobriété ressourçante. Ne pas tomber dans la sur-consommation. Déjouer l’obsolescence programmée. Faire le choix du solide, du réparable, du durable.
Remettre du sens dans ma consommation en me reconnectant au local, au circulaire et en soutenant l’émergence de nouveaux modèles de vie plus solidaires et respectueux de la planète.

Repensons nos modèles de vie et notre consommation …

Prenons l’exemple de ce que nous mangeons. Consommer des produits alimentaires ultra-transformés dont la liste des ingrédients est tellement longue et bizarre qu’elle ne peut qu’être suspecte. Se nourrir de fruits et légumes ayant pour certains subis de multiples traitements chimiques et fait des milliers de kilomètres, voir même le tour de la terre, avant de se retrouver dans notre assiette pour être consommés à tout moment, même si ce n’est pas la saison …

Est-ce que tout cela a du sens ?

Si la grande majorité des entreprises de l’agro-alimentaire (produits alimentaires, restaurants, traiteurs, chocolatiers…) a massivement, et de plus en plus, recours à des solutions industrielles privilégiant ainsi la quantité à la qualité, l’économique au gustatif, d’autres nous interpellent car ils ont fait le choix, dans leur modèle économique, de mettre la santé de l’homme et le respect de la planète au coeur de leurs enjeux.

C’est le cas du Traiteur LA TABLE DE CANA de Paris-Gennevilliers et du Chocolatier PUERTO CACAO.

Ces deux acteurs de l’économie sociale et solidaire prônent une vision de l’entreprise dont nous devrions tous nous inspirer !

 

LA TABLE DE CANA  et  PUERTO CACAO ont tous deux fait le choix de la qualité à petite échelle et celui du travail manuel couplé à l’embauche de personnes en réinsertion professionnelle.

Leurs choix n’ont pas été dictés par une analyse d’optimisation économique, mais plutôt par la volonté affirmée de démultiplier les impacts positifs de leur entreprise sur les 3 plans cités précédemment (santé et respect de l’homme, santé de la société dans laquelle nous vivons, santé de la planète) et par l’envie de développer une conscience humaine et écologique à tous les niveaux de l’entreprise.

Rencontre avec Jean-Marie Clément, acteur engagé depuis 1996 dans l’ESS, dirigeant du Traiteur La Table de Cana de Paris-Gennevilliers
#ActeurDeChangement

  Le choix qualité que nous avons fait à LA TABLE DE CANA de Gennevilliers en tant que traiteur « gourmand et engagé », est le maintien du « fait-maison ». Celui-ci implique au quotidien un investissement bien supérieur en temps et en main d’œuvre pour pouvoir transformer des produits frais, privilégier les fruits et légumes de saison, s’approvisionner localement chez des petits producteurs et opter quand cela est possible pour des produits bio. » nous confie Jean-Marie Clément.

Le chocolatier PUERTO CACAO a quant à lui, contrairement à de nombreux fabricants connus de chocolats, décidé de maintenir sa dimension artisanale et l’exigence d’approvisionnements de haute qualité, mais 100% Bio et 95% équitables.

Alors, au fond, qu’est-ce que cela change ?

  Les impacts engendrés par ces choix sont visibles sur l’emploi direct, tant des encadrants que des salariés en parcours d’insertion (environ 2 fois plus d’employés à CA égal) et sur l’emploi indirect en privilégiant la filière équitable et en confiant ses emballages à un ESAT gennevillois.

De nombreux effets collatéraux sont attendus dans le temps en termes d’amélioration de la qualité de vie des personnes concernées, mais aussi de tous puisque faire vivre le droit au travail pour les exclus réduit la fracture sociale.

Des approvisionnements plus sélectifs impactent directement l’économie locale, densifie le maillage des PME ou TPME et des métiers fragiles et contribue à faire vivre nos voisins directs en leur épargnant les reconversions, les périodes de chômage.

Acheter et vendre au plus près (local) permet de réduire la chaîne logistique et directement la pollution (moins de CO2, moins d’usure de véhicules, de routes…).

Partir du produit frais et le transformer dispense de conservateurs, nul besoin d’exhausteurs de goût ou d’additifs nuisibles avec au bilan plus d’éléments nutritifs de qualité dans les assiettes.  Les impacts sont directs sur notre santé.  Acteur responsable, le Traiteur LA TABLE DE CANA de Paris-Gennevilliers mobilise en outre une approche complète qui vise à réduire ses impacts écologiques (véhicules aux dernières normes, utilisation de vaisselle jetable bioéthique, tri-sélectif, économie des ressources …) précise Jean-Marie Clément. »

 

Finalement … prévenir la prochaine épidémie, c’est adhérer à des projets de ce type et aux valeurs qu’ils défendent. C’est aussi une invitation à valoriser le travail solidaire, à protéger la part de gratuité encore présente dans nos sociétés et qu’il nous appartient de continuer à faire vivre et à développer, de mieux mesurer l’importance des petits gestes d’entraide envers les autres, de créativité, d’initiatives qui vont sauver des vies…

Merci Jean-Marie pour ce bel échange, cette vision positive et inspirante qui fait du bien…et nous démontre qu’une autre économie plus solidaire et responsable est possible !
…. Demain ne devra définitivement plus être comme hier.

 

Laurence GUIGOU, SEKOIA CITY

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