Les BOTTES D’ANEMONE : on dit OUI à la fleur française, zéro pesticide !

25 Avr, 2024 | Nature et biodiversité, RSE, vers l'entreprise de demain

Photo Tiphaine Turluche fondatrice Les Bottes d'Anémone

Qui aurait pu imaginer que l’industrie mondiale de la fleur ait un impact à ce point négatif sur la biodiversité et l’environnement ?

La réalité de la floriculture est aux antipodes de nos imaginaires bucoliques…

A quand une vraie prise de conscience ? 

Changer le monde de la fleur en prônant une culture locale, éco-responsable et à visée régénérative, c’est la mission que s’est donnée Tiphaine TURLUCHE en créant, il y a 4 ans, LES BOTTES D’ANEMONE.

Avouons-le, chaque fois que nous voyons des fleurs, cela déclenche en nous ce petit quelque chose, cette émotion, qui éveille nos sens. La nature est décidément très belle quand elle se pare de mille et une couleurs et senteurs …

Combien sommes-nous à aimer les fleurs, ces sublimes créations de la nature qui enchantent nos prairies et parfument délicieusement nos intérieurs ?

A chaque saison, ses fleurs.
A chaque fleur, une beauté unique et un parfum enchanteur.
A chaque bouquet, un même émerveillement chargée d’émotions,
Et l’irrésistible envie de plonger son nez au cœur de chaque pétale pour s’imprégner de ses senteurs !

La poésie d’une fleur va jusqu’à marquer nos cœurs. Combien d’entre nous cultivent le souvenir d’une fleur qui l’a ému, qui a marqué un moment important de sa vie.

Chaque année, au printemps, me revient ce délicieux souvenir d’enfance, toujours aussi présent, celui des bouquets de « coucou jaune » (primevère officinale) que je faisais du haut de mes 7 ans dans le jardin de ma grand-mère…ma petite madeleine de Proust, en quelque sorte.

Mais face à tant de poésie, il faut admettre que la réalité est bien moins florissante !

Les fleurs que l’on trouve dans le commerce, aussi jolies et parfumées soient elles, viennent pour la plupart de loin, voire de très loin, d’Éthiopie, du Kenya, d’équateur… et peuvent avoir subi de nombreux traitements chimiques au cours de leur croissance !

Il parait d’ailleurs que dans les points de vente en France, 9 tiges sur 10 viennent de l’étranger, non pas de contrées situées à quelques encablures de nos frontières, mais bel et bien de l’autre bout du monde. Elles sont cultivées sur d’autres continents et parcourent en moyenne 10 000 kilomètres en avions réfrigérés avant de rejoindre les étals de nos magasins.

Ces fleurs sont le plus souvent cultivées dans des conditions destructrices de l’écosystème environnant, du fait d’un recours, systématique et massif, à des engrais chimiques et à des pesticides, pour beaucoup, interdits dans l’Union Européenne du fait de leur dangerosité pour la santé.
Ces cultures intensives, très gourmandes en eau et en intrants chimiques, dégradent la qualité des sols, polluent les nappes phréatiques et l’eau du robinet, la rendant nocive pour la santé des populations locales.
Sans parler des milliers d’hectares de serres en plastique pétrosourcé qui, pour la plupart pour ne pas dire toutes, sont chauffées donc très énergivores.

Et oui, la réalité est bien loin de l’image bucolique que l’on se fait des fleurs, ces merveilleuses créations de la nature qui réjouissent nos yeux et parfument délicatement nos intérieurs d’une note printanière.

Photo_Les Bottes d'Anémone_Fleur française éco-responsable
Photo Tiphaine Turluche_Les Bottes d'Anémone
Photo_Les Bottes d'anémone_Fleurs made in France

C’est de ce constat qu’est née la jeune entreprise bretonne, Les BOTTES D’ANEMONE, avec l’ambition de prouver qu’une alternative vertueuse est possible.

C’est en effet parce qu’elle voulait démontrer qu’une approche locale et éco-responsable est possible, que changer les pratiques de l’industrie de la fleur est une nécessité absolue, que Tiphaine TURLUCHE a créé Les Bottes d’Anémone.

Cette jeune entreprise bretonne a vu le jour en août 2020 dans le Golfe du Morbihan, au Bono, animée par l’envie de démontrer que «proposer des fleurs 100% françaises, de saison, sans pesticide et cultivées respectueusement par leurs producteurs : oui, c’est possible !» comme l’explique Tiphaine TURLUCHE.

A l’opposé des cultures intensives de fleurs, sur des surfaces à perte de vue, Les Bottes d’Anémones reviennent aux modes de culture de nos anciens…

Au sein de sa ferme florale, petite exploitation de 1400 m2 adossée à son atelier de création florale, Tiphaine et son équipe recherchent au quotidien comment avoir un impact le plus réduit possible sur l’environnement. Cette surface cultivée en pleine nature, dans un écosystème préservé, est un laboratoire à ciel ouvert qui lui permet de tester différentes pratiques avec pour leitmotiv : «créer plus de valeur que ce que l’on prélève». En d’autres termes, l’idée est de réduire toujours plus son impact sur l’environnement et de s’ancrer davantage dans une démarche à visée régénérative.

Pour accroître la portée de son impact, Tiphaine ambitionne également d’influencer la filière floricole et de changer les pratiques de cette dernière « une tige à la fois ». Son aspiration profonde est d’ici 2030 d’avoir réussi à inverser le ratio, à l’échelle du Grand Ouest, entre fleurs importées et fleurs issues de fermes florales locales. Un défi de taille qui l’a motivée à chausser ses bottes !

Ce qui nous plait dans la démarche des Bottes d’Anémone ?

   Une démarche humble et engagée …

Les Bottes d’Anémone, entreprise à mission, ont obtenu en mars 2023 l’agrément ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale). L’entreprise a par ailleurs rejoint le programme « entreprise engagée par la nature » et est actuellement en route vers une certification B Corp.

   Une entreprise à visée régénérative

Récolter uniquement ce dont on a besoin, une tige à la fois….
Créer plus de valeur que ce que l’on prélève…
Telle est la philosophie qui anime et guide Tiphaine TURLUCHE et ses Bottes d’Anémone.

Soucieuse de partager les connaissances acquises au fil des saisons au sein de sa ferme florale expérimentale, et d’inspirer d’autres acteurs de la filière, Tiphaine envisage la rédaction d’une charte de la fleuristerie à visée régénérative. Elle souhaite également définir une charte de la ferme florale régénérative.

   Le choix d’une culture sur sol vivant, respectueuse d’une biodiversité riche

L’utilisation d’intrants chimiques est bien sûr bannie au sein de la ferme florale qui pratique une culture zéro pesticide.
Et on comprend pourquoi ! Une étude réalisée en Belgique à démontré la présence de pesticides dans les urines de fleuristes, preuve s’il en fallait, que la transition vers une agriculture zéro pesticide est vitale !

Seuls des apports naturels comme le purin d’ortie pour apporter de l’azote, le purin de consoude pour le potassium, ou le purin de laminaire pour les oligoéléments, sont utilisés par Les Bottes d’Anémone afin de stimuler les défenses naturelles des plantes et fertiliser le sol.
Les cultures se font sur sol couvert ce qui permet de conserver l’humidité de la terre, de limiter l’apport en eau, également de garder la chaleur du sol (jusqu’à 10 voire 15 degrés de différence entre un sol nu et un sol couvert) et d’ainsi préserver l’ecosystème vivant du sol.


   Des fleurs 100% françaises, uniquement de saison, cultivées et commercialisées en local 

Les Bottes d’Anémone proposent toute l’année des fleurs 100% Made in France, rien que des fleurs françaises 100% cultivées sur notre joli territoire et commercialisées en circuit court et en local.

75 % des fleurs récoltées pour les clients des Bottes d’Anémone ont parcouru moins de 150 kilomètres (et ce dès la première année de récolte) entre la ferme florale (lieu où elles ont été cultivées) et le lieu à fleurir. Une distance qui est 67 fois inférieure à celle des fleurs importées de pays situés à 10 000 Kms de la France !

S’adapter aux rythmes des végétaux et ne proposer que des fleurs de saison est également au cœur de l’approche des Bottes d’Anémone, qui travaillent par ailleurs, sur l’identification des fleurs exotiques envahissantes afin de les répertorier et de ne plus les proposer.

   Un service « zéro déchet » proposé à chaque client 

Chez les Bottes d’Anémone, rien ne se jette, tout se recycle…ou retourne à la nature !
Ainsi, les bouquets fanés et leurs vases sont repris après chaque événement. Même les pétales bénéficient d’une seconde vie en étant transformés, une fois séchés, en confettis pour les mariages.

   La création d’un maillage vertueux entre fermes florales engagées…

Aujourd’hui 20 fermes florales partenaires vivent et partagent l’aventure des Bottes d’Anémone. Cette approche partenariale permet à chacune d’elle de bénéficier de plus de commandes, donc de pérenniser la croissance de son activité.
Un maillage vertueux car c’est résolument ensemble, en fédérant de plus en plus d’acteurs locaux engagés au sein de cette filière des fleurs françaises du Grand Ouest, que le modèle des « fermes florales françaises éco-responsables » prend tout son sens et peut déployer son plein potentiel.

La condition pour intégrer le réseau des fermes florales partenaires des Bottes d’Anémone est bien sûr de partager ses valeurs, ses convictions et son engagement en faveur d’une culture paysanne sur sols vivants.

Si toutes les fermes partenaires n’ont aujourd’hui pas le même niveau d’engagement et les mêmes modes de culture (certaines fermes florales cultivent en bio, d’autres pratiquent la permaculture, l’agroforesterie ou l’agroécologie) toutes partagent les 3 piliers du socle fondateur des Bottes d’Anémone, à savoir :
    1/  100% de fleurs françaises
    2/  des fleurs toujours de saison et respectueuses du rythme des végétaux
    3/  une approche zéro déchet entre Les Bottes d’Anémone et ses clients

   La volonté d’impulser le changement et de dépolluer le monde de la fleur …

Essaimer, sensibiliser, former chaque acteur de la filière, tel est désormais le cheval de bataille de Tiphaine pour qu’en profondeur, les pratiques de cette industrie changent et que s’active enfin une transition écologique durable.
Pour cela, Tiphaine projette de lancer au second semestre 2024, une « learning expedition », tout d’abord en Bretagne. Ce programme à destination des entreprises de la région de Vannes, a pour but de déclencher une prise de conscience, d’inspirer et d’embarquer le plus grand nombre vers une transition vertueuse.

   Un modèle vertueux, duplicable à plus grande échelle, au-delà de la Bretagne et du Grand Ouest…

Si le terrain de jeu de Tiphaine TURLUCHE et de ses Bottes d’Anémone est aujourd’hui dans le Grand Ouest, dans la région de Vannes, le concept qu’elle a développé peut, et à vocation à, être dupliqué dans d’autres régions de France.
Reproduire l’écosystème créé localement et pouvoir le dupliquer dans le Nord de la France, dans le Sud ou l’Est, ouvre une nouvelle perspective, celle de transformer durablement, et à grande échelle, le monde de la fleur.

Les Bottes d’Anémone ont donc encore de belles aventures à vivre sur le chemin de la transition écologique du monde de la fleur !

 

Photo fleurs Les Bottes d'Anémone
Photo Fleurs françaises Les Bottes d'Anémone
Photo bouquet fleurs Les Bottes d'Anémone

Que dire de plus…

Si ce n’est …

… Que cette idée ne pouvait germer que dans la tête d’une personne engagée !

Amoureuse de la mer et de la belle région du Golfe du Morbihan, Tiphaine a toujours aimé l’eau et la grande bleue. Après s’être formée dans la célèbre école de voile des Glénans, elle rejoint le milieu de la course au large, puis quelques années plus tard décide de se reconnecter à la nature et de chausser ses bottes pour cultiver une fleur française éco-responsable.

Son engagement s’exprime également au sein de la SNSM où elle se porte, par tous les temps, avec ses co-équipiers, au secours des voiliers ou navires en détresse. Bravo et Respect !

Et bien sûr…

… Qu’au-delà de cette belle démarche, vertueuse et inspirante, les bouquets et compositions florales des Bottes d’Anémone sont sublimes !

Alors pour vos intérieurs, mariages, événements privés et professionnels en région vannetaise (Golfe du Morbihan), faites appel aux Bottes d’Anémone !

Pour en savoir plus, c’est par ici : https://lesbottesdanemone.shop

Belles lectures !

Laurence GUIGOU, SEKOIA CITY

A lire aussi : de la permaculture à la PermaEntreprise, un modèle inspirant pour l’entreprise de demain

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